L'auto-sabotage : comprendre nos propres freins pour mieux s'en libérer - partie 1
Ca vous arrive de vous dire ces petites phrases du style : « J'ai pas de volonté », « J'en suis pas capable », « J’ai toujours été gros(se) », « je suis nul(le) », « il faut que », « je dois », etc. ? Ah ouais ... Bonjour le fan club à l'intérieur de vous. On dirait bien que vous n'avez pas beaucoup de supporters dans la fan zone ... En langage "psy", on appelle ça des mécanismes d'auto-sabotage.
L'auto-sabotage est un phénomène qui touche de nombreuses personnes à différents niveaux de leur vie. Que ce soit dans la carrière, les relations personnelles, amoureuses ou le développement personnel, l'auto-sabotage peut entraver notre plein potentiel et nous empêcher d'atteindre nos objectifs. Bref d'être heureux.
Dans cet article, je vous propose de faire un petit tour d'horizon sur les nombreuses manifestations de ces mécanismes d'auto-sabotage, d'abord, et d'aller visiter les raisons inhérentes à ces mécanismes d'auto-sabotage, ensuite. Prendre conscience des origines de l'auto-sabotage et les comprendre constituent un premier pas essentiel. Dans un second article à suivre, je vous donnerai des clés pertinentes et pérennes pour le dépasser et ainsi mieux se vivre. Bonne lecture.
L'auto-sabotage ou le sabotage de soi
L'auto-sabotage est une manière de s’interdire de réussir sa vie par un mécanisme inconscient en adoptant le masque d'arguments rationnels. Ce mécanisme complexe se manifeste de nombreuses manières : saboter délibérément une relation amoureuse saine en raison de la peur de l'engagement ou des problèmes d'attachement, avoir des croyances limitantes qui mènent à une baisse de la motivation et à des résultats inférieurs, ou encore la peur de la désapprobation ou du rejet des autres. Et la liste est loin d'être exhaustive.
Un exemple pour comprendre pleinement l'ampleur des dégâts : Julie ma cliente - était venue me voir il y a 3 ans pour se libérer de ses envies sucrées. Elle avait trouvé son rythme et les clés de sa réussite dans son quotidien. Il y a quelques semaines, elle revient me voir car elle recommençait à sauter des repas, à revivre des problèmes de sommeil, etc. Au travail, elle m'informe qu'elle venait juste d'être promue sur un nouveau poste qu'elle voulait depuis longtemps. Au cours de sa séance, il apparaît que le problème du retour de ses compulsions sucrée n'était pas véritablement lié au stress de son nouveau poste mais bel et bien à un mécanisme d'auto-sabotage. Dans son anamnèse depuis son adolescence, on constate qu'à chaque fois qu’elle commençait à se sentir mieux, à atteindre un succès quelconque / un niveau de bien-être supérieur, qu'elle faisait une avancée dans sa vie, il y avait toujours un événement qui venait balayer son progrès / ses succès. Nous voilà donc dans le coeur du sujet : pour le dire différemment, lorsque les choses vont bien dans la vie de Christine, l'anxiété grandit également en son for intérieur. Lorsqu'elle est venue me voir, Julie était dans une phase où elle devait mettre en action quelque chose pour que cette anxiété s'en aille. Vous voyez le processus à l'oeuvre ? Souffrir de retomber dans ses compulsions sucrées n’est peut-être pas l’état que Julie a cherché consciemment mais il devient la conséquence naturelle de ses efforts pour réduire son anxiété. CQFD.
L'auto-sabotage est un phénomène intrigant qui peut parfois nous sembler contre-intuitif. Pourquoi diable nous engageons-nous volontairement - et surtout malgré nous - dans des comportements qui vont à l'encontre de nos propres intérêts ? L'auto-sabotage fait référence à des comportements, des actions ou des pensées qui entravent notre propre réussite et notre bien-être. C'est un mécanisme puissant, qui nous pousse à agir contre nos propres intérêts, souvent de manière inconsciente, en mettant des obstacles sur notre chemin ou en nous empêchant d'atteindre nos objectifs. Rares sont les personnes qui n'en ont pas. Il n'épargne à peu près personne. Les comportements et attitudes d'auto-sabotage constituent une entrave à notre liberté d’être (capacité à aimer, capacité à prendre soin de soi, capacité à pouvoir proposer des relations interpersonnelles saines).
L’autosaboteur, bien installé en nous depuis des années, a plusieurs visages. Il peut se présenter avec la voix du bon sens et de la raison, ou au contraire avec la voix angoissée ou charmeuse d’un petit enfant inquiet, ou d’un adulte fragile, perdu, qui a besoin d’être rassuré et apaisé, ou d’un adolescent révolté qui cherche à s’affirmer, ou encore d’un expert dont l’expérience ne peut être mise en doute. Tel un parent critique, il nous assène de petites phrases assassines à coup de : "tu dois"... "tu ne peux pas ne pas faire"... "tu te dois de"... "il faut que tu", etc. La gamme des ordres, leçons ou conseils qui nous poussent à faire ce que l’on ne souhaite pas est très variée et très persuasive. L’autosaboteur joue principalement sur le registre des doutes, des peurs et de la culpabilisation, mais aussi sur l’image de soi. En ce sens, il peut même aller jusqu'à alimenter une certaine « bonne image » que nous avons besoin d’entretenir en nous-mêmes, pour nous ou pour les autres, nous éloignant ainsi radicalement de notre propre identité (tiens, ça me donne une belle idée d'article sur les raisons de la crise du milieu de vie). Hallucinant, non ?
L'auto-sabotage : un ami qui ne nous veut vraiment pas du bien
L'auto-sabotage peut prendre différentes formes, telles que la procrastination, la peur de l'échec, le manque de confiance en soi, l'auto-critique excessive, des comportements auto-destructeurs, etc. En 15 ans de pratique d'accompagnement, j'ai vu des centaines de formes d'auto-sabotage. Voici les plus courantes :
- La comparaison sociale : l'auto-sabotage peut survenir lorsque nous nous comparons constamment aux autres et que nous nous sentons inférieurs. Des études ont montré que lorsque nous nous comparons constamment aux autres et craignons de ne pas être à la hauteur, nous avons tendance à adopter des comportements d'auto-sabotage pour éviter de prendre des risques et de nous exposer à l'éventualité d'un échec (Covington, 1992). Des études ont également montré que la comparaison sociale peut entraîner une baisse de l'estime de soi et de la motivation (voir Festinger, 1954).
- La peur de la réussite : l'auto-sabotage peut également se manifester par une peur inconsciente de réussir. Il peut sembler contre-intuitif, mais la peur du succès est une autre cause fréquente d'auto-sabotage. Le succès peut entraîner de nombreux changements dans notre vie, y compris des attentes accrues, des responsabilités et une pression supplémentaire. Certaines personnes ont peur de ne pas être à la hauteur de ces nouvelles attentes et préfèrent se saboter pour rester dans leur zone de confort.
La peur du succès peut être associée à des niveaux plus élevés d'anxiété et à un comportement d'évitement des opportunités de réussite.
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La peur de l'échec : cette peur peut être profondément enracinée en raison d'expériences passées ou de croyances limitantes. Lorsque nous avons peur de ne pas réussir, nous pouvons inconsciemment saboter nos propres efforts afin de nous protéger de la déception et du rejet. Éviter de prendre des risques ou d'entreprendre de nouvelles initiatives par crainte de ne pas réussir. Cela peut nous empêcher de saisir des opportunités de croissance et de développement.
Exemple : ne pas travailler un examen parce qu'on anticipe la mauvaise note (Cf. Baumeister (1997)). En anticipant l'échec potentiel, nous n'engageons pas - en conscience - les efforts suffisants pour réussir. Par rationalisation, nous allons alors expliquer l'échec par un manque de travail et non par une insuffisance cognitive sur le sujet, par exemple. Cela permet de maintenir ainsi une image positive de nous-même qui vient contrebalancer le fait de ne pas être à la hauteur de nos propres attentes.
- L'auto-sabotage émotionnel : parfois, nous nous auto-sabotons en créant intentionnellement des conflits ou des problèmes dans nos relations personnelles. Des études ont montré que cela peut être lié à des schémas d'attachement insécures et à la peur de l'intimité (voir Mikulincer et Shaver, 2016). Parfois, nous nous auto-sabotons en nous laissant submerger par des émotions négatives telles que l'anxiété, la colère ou la tristesse. Une étude de Tice et Bratslavsky (2000) a également montré que les individus ont tendance à s'engager dans des comportements d'auto-sabotage lorsqu'ils sont confrontés à des émotions négatives intenses.
- La peur de la désapprobation sociale : l'auto-sabotage peut être motivé par la peur de la désapprobation ou du rejet des autres. Une recherche menée par Leary et al. (1995) a révélé que la peur de la désapprobation sociale peut conduire à des comportements d'auto-sabotage pour éviter les critiques ou le jugement négatif des autres.
- L'incapacité à gérer le stress : l'auto-sabotage peut être une réaction au stress chronique ou à une mauvaise gestion du stress. Des études ont montré que le stress chronique peut affecter notre capacité à prendre des décisions rationnelles et à maintenir la motivation (voir Lupien et al., 2009).
- La procrastination : remettre constamment les tâches importantes à plus tard, ce qui peut entraîner un stress accru et des retards dans la réalisation de nos objectifs.
- L'autosabotage cognitif : l'auto-sabotage peut s'exprimer à travers des pensées négatives et des schémas de pensées limitants. L'auto-sabotage cognitif, tel que le fait de se dévaloriser ou de se convaincre que l'on est incapable de réussir, peut conduire à une baisse de la motivation et à des résultats inférieurs.
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L'autosabotage dans la santé physique : l'auto-sabotage peut également se produire dans le cadre de nos comportements liés à la santé physique, comme le manque de motivation pour l'exercice régulier ou la négligence de l'alimentation équilibrée. Une étude de Hagger et Hardcastle (2014) a montré que des facteurs tels que la faible estime de soi et le manque de confiance en soi peuvent contribuer à l'auto-sabotage en matière de santé physique
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L'autosabotage dans les relations amoureuses : l'auto-sabotage peut se manifester dans nos relations amoureuses, par exemple en choisissant des partenaires inadéquats ou en sabotant délibérément une relation saine par peur de l'engagement. Une étude menée par Campbell et al. (2005) a montré que les personnes qui ont tendance à s'auto-saboter dans leurs relations ont des niveaux plus élevés de détresse émotionnelle et de mauvaise santé relationnelle. Autre exemple : en sabotant délibérément une relation amoureuse saine en raison de la peur de l'engagement ou des problèmes d'attachement. Des études ont montré que les peurs d'abandon et d'intimité peuvent influencer l'auto-sabotage relationnel ( Bartholomew & Horowitz, 1991).
- L'autosabotage du succès professionnel : l'auto-sabotage peut également se produire dans le monde professionnel, par exemple en évitant les opportunités de promotion, en négociant des salaires trop bas ou en se sous-estimant lors de présentations ou d'entretiens. Des recherches ont montré que l'auto-sabotage professionnel peut entraîner des conséquences négatives telles que la stagnation de carrière et le manque de satisfaction professionnelle (voir Baumeister et al., 1985).
- L'autosabotage dans la créativité : l'auto-sabotage peut se manifester dans le domaine de la créativité, par exemple en se critiquant constamment ou en évitant de prendre des risques artistiques. Une étude menée par Baer et Kaufman (2008) a montré que l'autocritique excessive peut entraver la créativité et limiter notre potentiel d'expression artistique.
- L'autosabotage dans la prise de décision : l'auto-sabotage peut également se produire dans nos processus de prise de décision, par exemple en évitant de prendre des décisions ou en se laissant influencer par des biais cognitifs.
- L'autosabotage financier : l'auto-sabotage financier peut prendre différentes formes, comme la procrastination dans la gestion de ses finances, les dépenses impulsives ou le manque de planification pour l'avenir financier.
- L'autosabotage dans les relations interpersonnelles : l'auto-sabotage peut se manifester dans nos relations interpersonnelles, par exemple en évitant l'intimité émotionnelle, en adoptant des comportements de fuite ou en sabotant inconsciemment des relations saines. Une étude de Ein-Dor et al. (2010) a indiqué que l'auto-sabotage relationnel peut être lié à des peurs d'abandon, des modèles d'attachement problématiques ou des traumatismes passés.
- L'autosabotage comportemental : ce type d'auto-sabotage peut inclure des comportements autodestructeurs tels que la surconsommation d'alcool, la consommation excessive de nourriture, le manque d'exercice, etc. Des études ont souligné le lien entre l'auto-sabotage comportemental et des problèmes de santé physique et mentale (Napolitano et al., 2001).
- Le sabotage lié à un manque d'autodiscipline et de volonté : l'auto-sabotage peut se produire lorsque nous manquons de discipline et de volonté pour atteindre nos objectifs. Selon une étude de (Duckworth et al., 2011), la maîtrise de soi et la persévérance sont des facteurs importants pour la réussite à long terme.
- Les croyances limitantes / Les autocroyances négatives, comme "je ne suis pas assez bon" ou "je suis destiné à l'échec", peuvent contribuer à l'auto-sabotage. Nos croyances et nos pensées peuvent avoir un impact énorme sur notre comportement. Si nous croyons au plus profond de nous-mêmes que nous ne sommes pas capables de réussir, cela se reflétera dans nos actions et nous poussera à nous auto-saboter. Il est important d'identifier et de remettre en question ces croyances limitantes afin de briser ce cycle destructeur. Des études ont montré que les personnes qui ont des croyances positives sur elles-mêmes ont tendance à être plus motivées et à atteindre de meilleures performances.
Ces nombreux exemples illustrent comment l'auto-sabotage peut être le résultat de facteurs psychologiques et émotionnels complexes. Ils soulignent surtout l'importance majeure de développer une meilleure compréhension de nos propres schémas d'auto-sabotage et de travailler sur des stratégies pour les surmonter et nous en libérer.
Il est important de noter que ces schémas d'auto-sabotage peuvent varier d'une personne à l'autre et peuvent être influencés par des expériences passées, des croyances limitantes et des traumas émotionnels mais également par notre culture et nos aïeux. Au-delà de la psychologie, différents domaines de recherche comme la psychologie sociale, la sociologie ou encore la psychanalyse jungienne et la psychologie transpersonnelle ont étudié l'auto-sabotage.
Comprendre ces schémas et leurs origines puis travailler sur eux constitue une aide précieuse pour se libérer de ce cycle d'auto-sabotage, devenir qui l'on est réellement et se créer ainsi une vie pleinement épanouissante.
L'auto sabotage : des racines psychologiques, sociologiques, transgénérationnelles voire transpersonnelles
Au-delà de ces approches que nous venons de passer en revue, je vous propose quatre autres approches complémentaires un peu moins connues : l'angle sociologique, l'angle transgénérationnel, l'angle transpersonnel et l'angle jungien.
- L'auto-sabotage peut-être analysé sous l'angle sociologique
Lorsque la réussite sociale est au rendez-vous, mécaniquement le changement de position sociale entraîne un conflit d’identités (entre identité héritée et identité acquise pour reprendre les termes de V. De Gauléjac). L'identité d'un individu a un versant social et un versant psychique. C’est surtout une réalité multidimensionnelle avec des aspects affectifs, éthiques, culturels, relationnels : l’identité de l’individu traduit des aspects de l’histoire de son groupe social, transmis par la famille. Quoi que l'on puisse en penser, la famille est aussi porteuse d’un projet pour ses enfants, projet dont les incohérences et les ambivalences sont vraiment fréquentes : on veut que nos enfants réussissent et soient heureux, mais pas en faisant n'importe quel métier selon l'origine sociale que l'on a. Faire l'ENA lorsque l'on est issu d'une famille d'ouvrier, peut entraîner une sorte d'ambivalence entre des sentiments positifs (fierté, valorisation, considération, etc.) et des sentiments négatifs (culpabilité, humiliation, infidélité à la famille, etc.). Cette ambivalence peut engager la personne bien malgré elle dans une stratégie d'auto-sabotage l'amenant à choisir, par exemple, un poste moins prestigieux (une sorte de compromis entre la promesse liée au diplôme et la loyauté à l'égard de son origine sociale).
Autrement dit, les individus peuvent se saboter eux-mêmes dans le but de préserver l'équilibre social et d'éviter alors l'exclusion ou le rejet social de leur clan familial. C'est le cas, également, lorsque l'on a du mal à changer sa façon de s'alimenter eu égard à la façon dont notre famille nous a éduqués. A ce titre, j'attire fréquemment l'attention des personnes que j'accompagne lors d'une perte de poids sur les possibles freins invisibles qui empêchent la réussite à la mise en place d'un rééquilibrage alimentaire viable dans le temps. La façon de se nourrir est un héritage familial à part entière qu'il convient de mettre pleinement en lumière ...
- L'auto-sabotage peut-être analysé sous l'angle transgénérationnel
L'auto-sabotage transgénérationnel, selon la vision d'Anne Ancelin, met en évidence la manière dont certains schémas destructeurs peuvent être transmis de génération en génération au sein d'une famille. Cela signifie que les comportements ou les modèles de pensées négatifs qui peuvent nuire à la réalisation du potentiel individuel se répètent de manière inconsciente dans les générations suivantes. C'est le cas classique d'une personne qui vit une addiction au sexe, comme son père et son grand-père avec l'alcool.
Par ailleurs, toujours selon Anne Ancelin, l'auto-sabotage transgénérationnel peut également être lié à des événements traumatiques ou à des secrets familiaux non résolus.
Par exemple, si un ancêtre a vécu une expérience traumatisante, telle qu'un deuil précoce ou une guerre, cela peut avoir un impact sur les membres de la génération suivante (Cf. les travaux en neurosciences qui confirment ce postulat). Les croyances négatives ou les schémas de comportement qui peuvent découler de ces événements traumatisants peuvent se propager à travers les générations, influençant ainsi la façon dont les individus se voient eux-mêmes et se comportent dans leur vie quotidienne.
Autre exemple d'un parent qui a vécu une pauvreté extrême dans son enfance. Cette personne peut alors développer des croyances profondes sur son incapacité à réussir financièrement. Ces croyances peuvent être transmises inconsciemment à ses enfants via l'épigénétique. Ces derniers grandissent à leur tour en adoptant également cette mentalité d'échec financier. Les enfants peuvent ainsi reproduire un schéma d'auto-sabotage dans leur vie adulte, se saboter financièrement par peur de réussir ou par une croyance profonde qu'ils ne méritent pas le succès.
Fort heureusement, l'auto-sabotage transgénérationnel n'est pas une condamnation à perpétuité. Il est possible de briser ces schémas destructeurs en prenant conscience des croyances limitantes et en travaillant sur soi-même. De nombreuses approches (coaching en développement intégral, kinésiologie, hypnose et plus globalement tous les Etats Modifiés de Conscience, etc.) peuvent être utiles pour explorer ces schémas familiaux et permettre une guérison intergénérationnelle. C'est ce que je vous propose d'explorer dans mon prochain article
- L'auto-sabotage peut-être analysé sous l'angle transpersonnel
L'auto-sabotage est un concept psychologique qui peut être également exploré d'un point de vue transpersonnel, mettant l'accent sur le dépassement de l'ego et la connexion avec une dimension plus profonde de soi. Cette approche élargit notre compréhension de l'auto-sabotage en considérant des aspects spirituels et transcendants de façon beaucoup plus prégnante.
Selon la perspective transpersonnelle de Stanislav Grof (psychiatre et pionnier de la psychologie transpersonnelle), l'auto-sabotage peut être le résultat des dissonances entre l'ego et d'autres aspects de notre être, tels que notre moi supérieur ou notre véritable potentiel. Pour se libérer de cette dissonance et en finir avec l'auto-sabotage, la personne doit alors passer par de profonds états modifiés de conscience, notamment via la respiration holotropique, pour explorer et libérer ce qui doit l'être.
- L'auto-sabotage peut-être analysé sous l'angle Jungien
L'approche jungienne nous offre une autre perspective sur l'auto-sabotage. En explorant les complexes, les archétypes, l'ombre et les conflits entre l'ego et l'âme, nous avons un autre prisme de compréhension sur les mécanismes psychologiques qui sous-tendent l'auto-sabotage. En intégrant également ces connaissances dans notre parcours de croissance et de développement personnel, nous pouvons espérer surmonter les schémas d'auto-sabotage et atteindre notre plein potentiel. Je ne vais pas développer les aspects qui suivent ici. Si cela vous intéresse, je vous invite à me laisser un commentaire afin que je développe tout cela dans un article ultérieurement.
Selon Jung, l'auto-sabotage peut être lié à des aspects inconscients de la psyché, tels que les complexes et les archétypes. Un complexe, dans la terminologie jungienne, est un groupe d'émotions, de pensées et de souvenirs associés à une expérience passée chargée émotionnellement. Ces complexes peuvent influencer notre comportement de manière inconsciente et nous amener à adopter des comportements d'auto-sabotage.
Jung a également mis en avant le concept d'ombre, qui représente les aspects sombres et inacceptables de notre personnalité. L'auto-sabotage peut être une manifestation de ces aspects de l'ombre qui cherchent à se faire entendre et à influencer notre comportement d'une manière négative.
D'autres auteurs ont également contribué à la compréhension de l'auto-sabotage d'un point de vue jungien. Marion Woodman, analyste jungienne renommée, a exploré l'auto-sabotage à travers le prisme de l'opposition entre l'ego et l'âme. Selon Woodman, l'auto-sabotage peut se produire lorsque l'individu se déconnecte de sa voix intérieure et de son intuition, et se laisse guider uniquement par les désirs de l'ego.
Il est important de noter que ces théories ne sont pas exhaustives et qu'il existe encore d'autres approches pour comprendre l'auto-sabotage. Néanmoins, elles ont le mérite de nous fournir une grille de lecture utile sur les raisons qui amènent certaines personnes à adopter des comportements autodestructeurs malgré leurs meilleurs efforts pour atteindre leurs objectifs. C'est en comprenant ces mécanismes psychologiques que nous pouvons commencer à développer des stratégies pour surmonter l'auto-sabotage et réaliser notre plein potentiel. En voici quelques-unes.
Conclusion
L'auto-sabotage peut être un obstacle majeur dans votre vie, mais en comprenant ses causes profondes, vous pouvez commencer à le surmonter. La peur de l'échec, la peur du succès, les croyances limitantes, l'estime de soi et les schémas de comportement inconscients sont autant de facteurs à prendre en compte pour briser ce cycle destructeur. En travaillant sur ces aspects, vous pouvez développer votre plein potentiel, atteindre vos objectifs de manière plus épanouissante et vous ouvrir à de nouvelles opportunités.
L'auto-sabotage transgénérationnel est un également concept puissant qui met en évidence l'influence des schémas destructeurs hérités de nos ancêtres sur notre propre vie. En comprenant ces schémas et en travaillant sur soi-même, il est possible de briser ces cycles et de se libérer des limitations imposées par nos histoires familiales.
Sortir de l'auto-sabotage demande donc du travail et de la connaissance de soi ainsi que de la persévérance. Mais c'est un investissement précieux dans votre bien-être et votre réussite. En prenant conscience de vos schémas d'auto-sabotage, en explorant les causes sous-jacentes, en développant une attitude positive envers vous-même, en définissant des objectifs réalistes et en vous entourant de personnes positives, vous pouvez progressivement sortir de ce schéma destructeur et vous épanouir pleinement. N'oubliez pas que le changement prend du temps, mais chaque petit pas compte lorsque vous vous engagez à vous libérer de l'auto-sabotage.
Faites appel à un soutien extérieur, qu'il s'agisse d'amis, de coachs ou de thérapeutes. Avoir quelqu'un qui vous accompagne pour comprendre et surmonter l'auto-sabotage peut faire réellement toute la différence.
Dans mon prochain article, je vous donnerai de nombreuses clés pour vous libérer de ce faux ami.
Cet article a pour but de vous donner des repères. Néanmoins, les conseils donnés ici sont génériques et généraux. Ils ne peuvent en aucun cas constituer un protocole d'action.
N'hésitez pas à consulter un coach professionnel spécialisé en coaching de développement intégral et en santé intégrative pour un accompagnement qui correspond à vos besoins spécifiques.
Eveille-toi à ta santé et à ton soleil intérieur
Céline
Céline BERCION, coach en développement intégral et naturopathe
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Dr en sociologie et en Psychologie Sociale, spécialisée dans les comportements humains depuis 20 ans, coach professionnelle certifiée depuis 15 ans et naturopathe depuis 5 ans, je vous accompagne à devenir qui vous êtes en 360*, en développant chaque aspect de votre Être de manière intégrale.
Ma spécialité : accompagner les femmes qui vivent la crise du milieu de vie, plus connue sous le nom de crise de la quarantaine / cinquantaine
J'accompagne les femmes qui veulent remettre du sens dans leur vie, être soutenue dans leur santé et être solidement guidée dans leur transformation intérieure et leur ouverture de conscience.
NeoSoi - Dr Céline BERCION - Psychologue sociale, coach transpersonnelle et naturopathe holistique
36 avenue Roger Cohé
33600
Pessac
Bibliographie
Anne Ancelin-Schützenberger, Aïe, mes aïeux ! Desclée du Brouwer, 1998
Alice Miller, Le drame de l’enfant doué, PUF, Paris, 1992
Vincent de Gaulejac, La névrose de classe, Hommes et Groupes, Paris, 1987
Vincent De Gaulejac, Les sources de la honte, 1996
Gilles Delisle, Les pathologies de la personnalité, Éditions du Reflet, Ottawa, 2004.
Hazel Gale, Vaincre l'auto-sabotage, Editions Pocket, 2020
Ana Sandrea, Etes-vous votre pire ennemi ? - 21 clés pour se libérer de l'auto-sabotage, devenez votre plus grand allié, Editions Fernand Lanore, 2015
Gary Shop, Arrête tes conneries - stop à l'auto-sabotage, Editions Harper Collins, 2021
Pauline Rose-Clance, Le Complexe d’imposture, ou Comment surmonter la peur qui mine votre sécurité, 1986
Kevin Chassangre, Stacey Callahan, Traiter la dépréciation de soi, Le Syndrome de l’Imposteur, 2015
Nos stratégies de sabotage, Psychologies, 2020 : https://www.psychologies.com/Moi/Se-c…
Le syndrome de l’imposteur concerne 70% de la population, Le Figaro, 2019 : https://www.lefigaro.fr/decideurs/le-…
Le syndrome de l’imposteur, en quoi ça peut être bien ?, Forbes, 2019 : https://www.forbes.com/sites/caroline…
Et tout le monde s'en fout - l'auto-sabotage : https://www.youtube.com/watch?v=P2M3YRn7-0k&t=19s