Céline BERCION - au coeur de la féminité sacrée
Dr en Sociologie et Psychologie sociale
Coach intégrale pour les femmes midlife
Naturopathe holistique spécialisée dans la (péri)-ménopause

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Céline BERCION - au coeur de la féminité sacrée
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Résistance à la perte de poids et thyroïde : les clés pour s'en sortir


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Vous mangez peu, vous avez un petit appétit, vous vous sentez fatiguée le matin au réveil et vous avez encore pris 500g ? Et si c'était la thyroïde ?

Vous souffrez d’une prise de poids importante alors même que vous respectez un régime alimentaire sain et faites régulièrement du sport ? Vous prenez du poids de façon inexpliquée et n’arrivez pas à perdre les kilos qui vous gênent ? Vous avez essayé tous les régimes possibles et ne savez plus quoi faire ? Et si c’était la thyroïde ? 

Je vous propose un éclairage sur cette glande endocrine majeure qui est peut-être à l’origine de vos problèmes de poids. Vous trouverez également dans cet article des clés pour stimuler votre thyroïde en toute sécurité.

La thyroïde : une glande endocrine essentielle

Pour comprendre le mécanisme de la gestion du poids, il faut bien saisir le lien entre le système nerveux et le système hormonal. La prise et la perte de poids ne sont pas seulement liées à l'apport calorique mais également et surtout liées à l’impact hormonal relatif à l'hygiène de vie. 

La thyroïde, cette petite  glande en forme de papillon, de la taille d’un pouce, se situe sur la trachée, au milieu de la gorge. Chaque cellule du corps a des récepteurs pour l'hormone de la thyroïde. Elle joue un rôle majeur dans l'équilibre de l'organisme. En contrôlant le métabolisme, la glande thyroïde participe au maintien du poids corporel. Lorsqu’elle fonctionne en sous-régime, dérèglement que l’on appelle hypothyroïdie, l’organisme ne brûle pas assez de calories, ce qui favorise la prise de poids. Ce dérèglement sera généralement accompagné d’un gain de poids particulièrement difficile à perdre à cause du ralentissement du métabolisme basal.

La thyroïde remplit plusieurs grandes fonctions, parmi lesquelles :

  • elle équilibre l’organisme : elle accélère ou ralentit le métabolisme, entraînant une baisse ou une hausse de la chaleur ;
  • elle permet de réguler le métabolisme de base, c’est-à-dire la quantité d’énergie dont notre organisme a besoin pour un fonctionnement optimal. La thyroïde stimule ou diminue ce métabolisme par la fabrication d’hormones thyroïdiennes (TSH), la T3 et la T4 ;
  • elle influe directement sur le tonus général, sur les glandes sudoripares, sur le rythme cardiaque et sur le système nerveux ;

La thyroïde est ainsi souvent comparée au fonctionnement d'une chaudière. Elle est chargée de réguler notre thermostat interne, ce qui va alors conditionner la quantité d’énergie utilisée par nos cellules pour agir.  Vous voyez où je veux en venir ? Plus la thyroïde est active, plus le métabolisme est élevé, et plus on brûle de calories pour faire fonctionner nos cellules (maintien du poids de forme). A l'inverse, moins la thyroïde est active, moins le métabolisme sera actif et moins on brûlera d'énergie pour faire fonctionner nos cellules (prise de poids sans raison apparente). Petite illustration : les personnes plutôt en hypothyroïdie ont tendance à avoir froid. Elles mobilisent ainsi peu leurs réserves, ont tendance à garder un stock de lipides et ont une tendance au surpoids car elles vont dégager très peu d’énergie sous forme de chaleur".

 

La thyroïde agit en véritable chef d'orchestre dans l'organisme. Les hormones thyroïdiennes agissent directement sur :

- le cerveau,

- le tractus gastro-intestinal,

- le système cardiovasculaire,

- le métabolisme osseux,

- le métabolisme de globules rouges,

- la vésicule biliaire et la fonction hépatique,

- la production d'hormones stéroïdes,

- le métabolisme du glucose,

- le métabolisme des lipides et du cholestérol,

- le métabolisme des protéines

- la régulation de la température corporelle.

Ces hormones ont ainsi un impact majeur sur tous les systèmes du corps : 

Petit zoom sur le fonctionnement de cette glande endocrinne

C'est un peu technique, mais il est important de comprendre au moins ces 2 éléments pour se poser les bonnes questions : 

  • Le système endocrinien est régulé par l’hypophyse (située dans la glande pituitaire du cerveau). Ce système endocrinien est accéléré ou réfreiné par les hormones T3 et T4, elles-mêmes synthétisées par la TSH, hormone ayant pour vocation d’activer ou d’inhiber la thyroïde en présence d’iode. C'est donc l'hypophyse qui est la structure maîtresse de tout ce système endocrinien. 
  • Le cortisol est l'hormone du stress. C'est le régulateur général de l’activité oxydative des macros nutriments : il régule le catabolisme des glucides, des protéines et des lipides de part son action sur le glucagon (principal acteur de la néoglucogénèse). Le cortisol est sécrété par les glandes surrénales sous l'influence  de l’ACTH lorsque l'on doit faire face à un stress ou à une inflammation dite "de bas grade". Si l'on prend conscience de son stress chronique, des facteurs qui y contribuent, nous sommes ainsi en capacité de réguler notre système sympathique (le stress) et notre sytème parasympathique (la sérénité).

Voilà pourquoi, dans l'accompagnement à la perte de poids, il y aussi un accompagnement à la gestion des émotions. C'est d'ailleurs presqu'un pléonasme : plus tu veilles à activer ton système parasympathique via une alimentation hypo-inflammatoire et une gestion de tes émotions (au lieu d'activer ton système sympathique excitateur de stress oxydatif) et plus tu iras vers du catabolisme lipidique et de l’anabolisme musculaire. Tout est cohérent. 

En résumé, si tu viens me voir pour une prise de poids inexpliquée, j'imagine que maintenant tu comprends mieux pourquoi je vais possiblement te demander des analyses pour la TSH, le T3, la T4 et le cortisol. C'est un minimum. C'est nécessaire, mais pas suffisant. Voyons cela d'un peu plus près. 

La liste des causes potentielle d'un ralentissement thyroïdien est longue, mais voici la principale que j'ai à coeur de présenter : 

  • Les carences micronutritionnelles 

L’iode est l’élément central de la fonction thyroïdienne. La synthèse des hormones thyroïdiennes dépend totalement de cet oligo-élément La carence en iode est la principale cause de l’hypothyroïdie dans les pays occidentaux.

La T4 est une hormone inactive synthétisée dans la thyroïde grâce à la tyrosine. Elle contient 4 atomes d’iode. Elle se convertit en T3, l’hormone active, principalement dans le foie  et grâce à l’enzyme 5’désiodase. Cette enzyme a besoin de nombreux co-facteurs pour fonctionner correctement : sélénium, zinc, magnésium, vit B12, fer, cuivre, vit E, et manganèse pour faire son travail correctement.
Lorsqu’il y a assez de cofacteurs , la T3 agit au niveau cellulaire : elle rentre jusqu’au noyau de la cellule.
Soit dit en passant : on a également besoin d’omégas 3 au quotidien pour que la membrane cellulaire soit assez souple et laisse passer cette hormone - notamment -. On a besoin également d'un bon taux de vitamine A et de vitamine D.

Donc, pour nous résumer, dans l'idéal, voici le processus  : TSH —> T4 —> 5’désiodase + cofacteurs micronutritionnels = T3 active

S’il manque des cofacteurs (+ d’autres causes mais c'est pas le sujet d'aujourd'hui) alors l’enzyme de base ne pourra pas être convertir et c’est une autre enzyme (la 5 désiodase sans le ´) qui produira une T3 inactive, donc qui n’a aucune action sur nos cellules : la T3 reverse (RT3)

Lorsqu'il y a un déséquilibre, voici le processus : TSH —> T4 —> 5 désiodase + carences = RT3

On voit bien ici tous les besoins qui sont à l'oeuvre du début de la synthèse de la T4 jusqu’à la conversion de la T3. Un maillon manquant dans la chaîne entraîne immanquablement un déséquilibre thyroïdien.

Dans mes accompagnements, je vois quasi systématiquement des carences en iode, en sélénium, en zinc et en fer (surtout chez les femmes). Cet état de fait explique potentiellement un ralentissement thyroïdien et les difficultés à perdre du poids. La thyroïde ne peut pas fabriquer d’hormones si elle n’a pas tous les outils pour le faire. D'où des analyses de sang / urine à effectuer, complémentaires à ce que ton médecin t'auras déjà faites faire. 

 

Nota : je n'évoquerai pas ici des causes qui peuvent également entraîner une baisse de la conversion de T4 en T3 active et augmenter une conversion privilégiée de T4 en RT3 (notamment en cas de jeûne, de sous-alimentation ou d'alimentation végétalienne, en cas de stress, de leaky gut, de prise journalière d'alcool, de pilule contraceptive, en cas de fièvre, de consommation excessive de café, de diabète, d’infection ou d’inflammation chronique, en cas de dominance oestrogénique - même relative -, ou encore en cas de présence de polluants - phtalates, pesticides, etc.-, de métaux lourds qui bloquent la captation de l'iode- cadmium, brome, chlore, plomb, mercure, etc.- ou de tabagisme).

Les solutions naturo

Rééquilibrer l'apport en iode et de tous les co-facteurs.

En compensant la carence en iode et en jouant sur le rééquilibrage des cofacteurs cités précédemment, la thyroïde va alors mieux fonctionner. D'où l'importance de faire des analyses de sang, d'urine et salivaire afin d'avoir des marqueurs fiables et faire du sur-mesure. L’amélioration rapide, souvent spectaculaire et en sécurité des personnes accompagnées en naturopathie et micronutrition ne relève pas de la magie. C'est de la biochimie. 

 

Rééquilibrer le microbiote intestinal. Ta super naturopathe t'accompagnera dans une approche sur-mesure. 

 

Au niveau alimentaire, on va préférer limiter les produits suivants afin d'optimiser naturellement son fonctionnement thyroïdien (liste non exhaustive) :  

– Les produits industriels et transformés ;

– Les aliments raffinés ;

– Les aliments à charge glycémique élevée ;

– Le gluten et le lait de vache ;

– Les acides gras trans (huiles et margarines) ;

– Les fritures et les aliments grillés ;

– Les gros poissons (métaux lourds) ;

– Les produits contenant des pesticides ;

– Avec parcimonie mais on les garde, les crucifères (des choux, rutabagas, navets, moutarde, brocoli), le manioc,le millet, etc.

 

Au niveau alimentaire, on va augmenter :

– Les fruits et les légumes de saison ;

– Du sel de mer non raffiné ;

– Les omégas 3 comme les sardines, les maquereaux,  l’huile de lin, l’huile de chanvre, l’huile de cameline, les noix du Périgord, etc. ;

– Les supers aliments comme les graines germées, le pollen, le plasma de Quinton, etc. ;

– Les aliments riches en flavonoïdes et en antioxydants : gingembre, curcuma, ail, champignons, fruits rouges, oignons, raisin, cassis, phycocyanine, CoQ10 (surtout en cas d’hyperthyroïdie), betteraves, carottes, épinards, plantes (passiflore, reine des près, millepertuis, mélilot et romarin) ; 

– Les aliments riches en tyrosine : les œufs, les poissons, les oléagineux, les avocats, etc. ; 

– Les aliments riches en zinc : graines de courges, algues et huîtres, jaune d’œuf, légumes, figues et légumineuses, etc. ;

 – Les aliments riches en Magnésium : noix, noix de cajou, persil, fenouil, cacao, betteraves, courgettes, ail, etc. ;

– Les aliments riches en vitamines B : les fruits, les légumes ou les jus, les oléagineux, les légumineuses, l’ortie piquante, etc. ;

– Les aliments riches en vitamine A (surtout le rétinol) : l’huile de foie de morue, etc. ;

– Les aliments riches en fer : spiruline, Moringa, etc. ;

 

Prendre soin de ton foie

Le bon fonctionnement hépatique est essentiel pour transformer les T4 en T3 (forme active des hormones thyroïdiennes). Voici quelques pistes : 

Diminuer les aliments qui abîment le foie comme le café, l’alcool, les produits industriels, le fructose industriel, les sucres raffinés, les céréales blanches (pâtes et riz) ainsi que les aliments avec un index glycémique élevé.

– soutenir l'activité hépatique en favorisant les deux phases de détoxification : la Phase I et la Phase II. Ca, c''est le travail de ta naturo. Suivant ton profil, ta naturopathe va soigneusement sélectionner ce qui te sera le plus approprié. 

En Phase I : activer la première phase de détoxification avec des micronutriments comme le sélénium, le zinc, le manganèse, le soufre, le cuivre, le cobalt, le molybdène, les vitamines du groupe B et la vitamine C. Ces cofacteurs vont permettre de participer à la sécrétion des enzymes de détoxification : les cytochromes P450.

En Phase II : activer la deuxième phase de détoxification avec l'apport des acides aminés (thyrosine, choline, glycine, cystéine, méthionine, acide glutamique etc…), des micronutriments (soufre, vit b6, b9 et b12) et des antioxydants. 

 

Pratiquer une activité physique selon ton appétence et tes capacités physiques du moment. 

 

Te faire accompagner par ta naturo sur la gestion du stress au sens large.

 

Conclusion

Les kilos superflus ne sont pas une fatalité, même en période de ménopause. Parce que la thyroïde contrôle la vitesse du métabolisme, une hypothyroïdie va empêcher la thyroïde de produire suffisamment d'hormones. Cela va alors engendrer un ralentissement du métabolisme et une moindre capacité à brûler les calories.  Pour perdre du poids, il est donc essentiel de prendre soin de sa thyroïde et de ses surrénales (une problématique encore très largement sous estimée par les médecins). Pour ce faire, plusieurs axes d'action sont requis. 

Comme nous venons de la voir, la production des hormones thyroïdiennes dépend entièrement des apports nutritionnels. Une alimentation saine et équilibrée reste donc la clé de voûte.

Au-delà, l'iode est fondamentale ; les co-facteurs sont essentiels ; l'activité hépatique doit être optimale ; la gestion du stress reste incontournable. Face à la complexité du fonctionnement thyroïdien, il semble évident que son évaluation à partir du dosage de la TSH seule, telle que pratiquée et prônée par la Sécurité Sociale en France, est plus qu’approximatif. Ce seul dosage laisse de nombreux patients hypothyroïdiens sur le banc de touche. C'est cette errance médicale qui conduit de nombreuses personnes à se tourner vers les médecines complémentaires. 

Mon postulat de base : l’investigation fonctionnelle de la thyroïde doit faire appel avant tout à la clinique. Une personne présentant des signes cliniques d’hypothyroïdie avec une biologie « normale » ne fonctionne pas à son optimum. Les conséquences sont multiples et touchent les fonctions reproductives, digestives, immuno-inflammatoires, métaboliques, neuropsychiques et endocriniennes. Au-delà du "tout va bien, vos analyses sont bonnes", il  y a des donc des choses à faire. 

Le rôle d'une naturopathe spécialisée en santé fonctionnelle et intégrative est de rechercher pourquoi il y a une discordance entre la clinique et la biologie afin de prendre en charge de manière très spécifique les dysfonctions causales.

Voilà les quelques clés pour perdre du poids dans une situation d'hypothyroïdie. Ces conseils, je l'espère, te permettront de prendre soin de ta santé au sens large.  Ces conseils sont surtout une invitation à re-devenir l'auteur de ta santé, de  ton bien-être et de ta VIE. Cet article reste volontairement généraliste. Chaque personne est différente ; chaque accompagnement doit être fait au regard des singularités et de l'histoire personnelle de chacun. 

 

 Eveille-toi à ta santé et à ton soleil intérieur 

Céline

Références biblio 

Troubles thyroïdiens chez les patients obèses : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29412382/

Troubles thyroïdiens, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23027459/

Physiologie hormone thyroïdienne, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29763182/

L'incidence et la prévalence des dysfonctionnements thyroïdiens en Europe : une méta-analyse, pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24423323/

Facteurs nutritionnels et autre, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30208979/

Epidémiologie des maladies thyroïdiennes, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21893493/

Haute Autorité de santé (HAS). Hypothyroïdies frustres, chez l’adulte : diagnostic et prise en charge. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2007 [consulté le 17 février 2022]

Haute Autorité de santé (HAS). Hypothyroïdie. Pertinence des soins. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2019 [consulté le 17 février 2022]

Collège des enseignants d'endocrinologie, diabète et maladies métaboliques. Hypothyroïdie. ECN 2019. 4e édition Elsevier Masson

Laboureau-Soares Barbosa S, Rodien, Illouz F,  Rohmer V. Hypothyroïdie acquise de l'adulte. EMC - Endocrinologie-Nutrition 2009:1-8 [Article 10-005-B-10]

Haute Autorité de santé (HAS). Exploration des pathologies thyroïdiennes chez l’adulte : Pertinence et critères de qualité de l’échographie, pertinence de la cytoponction échoguidée. Site internet : HAS. Saint-Denis La Plaine (France) ; 2021 [consulté le 17 février 2022]

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36 avenue Roger Cohé
33600 Pessac


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